Pourquoi c’est si difficile… juste d’arrêter?

Pourquoi c’est si difficile… juste d’arrêter?

On le dit souvent à la blague :
« J’suis dans le jus! » « J’suis brûlée! » « J’suis à boute! » 

Mais en dessous du rire, il y a une vraie fatigue. Une lassitude qu’on traîne. Une impression de ne jamais vraiment arriver à respirer. Même quand on est censées être en congé.

Et l’été n’échappe pas à cette course.
On se sent brûlées… mais la question revient en boucle :
« Vous faites quoi pour les vacances? »

Voyages, chalets, festivals, road trips, activités avec les enfants, soccer…
On devrait se reposer, et pourtant on se sent obligées de prévoir, organiser, faire vivre quelque chose de beau et riche, même si tout ce qu’on souhaite au fond, c’est… dormir un peu plus longtemps le matin.


Pourquoi c’est si difficile de ralentir?

La modernité a encrer en nous un des mécanismes les plus profonds de notre anxiété : plus le cerveau est stimulé, plus il s’habitue à l’être... et en redemande. C’est un peu comme un muscle qu’on entraîne toujours en vitesse : il devient incapable de se détendre.

Voici quelques éléments qui expliquent pourquoi on a tant de difficulté à s’arrêter — et pourquoi l’anxiété augmente quand on essaie de le faire :

1. Le cerveau aime la stimulation… jusqu’à l’addiction

Notre cerveau libère de la dopamine quand on accomplit une tâche, qu’on reçoit une notification, qu’on planifie quelque chose. Cette petite récompense chimique crée un cycle de gratification immédiate.
Résultat : on devient accros à la “checklist”, à la nouveauté, au mouvement constant.

Et quand tout s’arrête? Il y a une sorte de sevrage.
On ressent de l’inconfort, parfois même de l’anxiété ou de l’irritabilité.
Le vide n’est pas reposant… il est perçu comme menaçant.

2. On a désappris à être avec soi-même

Être seule avec ses pensées, sans distraction, peut être difficile — surtout si l’on n’a jamais appris à le faire.
Dès qu’on ralentit, toutes les émotions refoulées, les pensées non traitées ou les insécurités peuvent remonter à la surface.
Alors, inconsciemment, on reste occupées pour éviter l’introspection.


3. L’ère numérique amplifie tout

Nos téléphones, nos calendriers, nos réseaux sociaux nous gardent en alerte constante. Notifications, messages, stimulations visuelles, FOMO…
Notre système nerveux ne se repose jamais vraiment. Même quand on est assise dans un pyjama doux, une partie de notre esprit reste en mode “disponible”.


4. Un conditionnement culturel profond

On nous a appris que la valeur passe par ce qu’on fait.
Être productive, utile, engagée, active.
Donc quand on ne fait rien… on peut ressentir une forme de culpabilité.
Comme si on n’était pas “à la hauteur”.

 


Et maintenant… on fait quoi?

On le sent toutes : ça ne peut pas continuer comme ça. Mais la solution n’est pas une détox rigide ou une énième règle à suivre. C’est plus doux que ça. Plus subtil.

Voici quelques pistes à explorer, sans pression :

Ajouter des rituels au quotidien.
Allumer une chandelle. Prendre trois respirations profondes. Étirer les bras vers le ciel. Des gestes simples, mais qui disent : je prends un instant pour moi.

Dire non.
Dire non à ce qui épuise, pour dire oui à ce qui nourrit. Même si c’est juste une soirée à ne rien faire. Dire ''Non'' c'est avant tout ce dire ''Oui'' à soi!

Se demander : est-ce que ça me fait du bien, vraiment?
Est-ce que ce voyage, cette sortie, cette activité… me fait vibrer? Ou est-ce que je le fais “parce qu’il faut”? Est-ce que j'ai l'énergie pour vivre cette activité?

Redonner sa place au vide.
Et si l’ennui n’était pas un ennemi? Mais un espace fertile, pour rêver, ressentir, revenir à soi, gérer ses émotions.

Réinventer le succès estival.
Et si, cet été, réussir voulait dire :
avoir dormi un peu plus,
avoir marché sans but,
avoir ri sans plan,
avoir juste… été?

Piste pour retrouver l’équilibre?

Il ne s’agit pas d’éliminer toute stimulation. C’est plutôt de réapprendre à créer de l’espace.
À apprivoiser l’ennui, la lenteur, le silence — un peu à la fois.

Un bain sans écran.
Un matin sans alarme.
Un week-end sans obligation.

Ce sont de petites pratiques, mais qui permettent au cerveau de désapprendre l’urgence et de redécouvrir le plaisir de simplement exister.


Chez Pyvaya, on croit que ralentir n’est pas une faiblesse, c’est une sagesse.
Et que le confort, les rituels doux, les moments à soi… sont essentiels à notre équilibre.

Un pyjama n’est peut-être qu’un vêtement.
Mais parfois, il peut devenir un point de départ.
Une invitation à revenir doucement à soi.

✨ Et toi, c’est quoi ton plus beau moment de lenteur, récemment?

 

Avec douceur, 

Mylène X

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